Retour à la rue Rambuteau
Archéologie à Mâcon en 2022
Des diagnostics réalisés en 2022 en amont de projets d’aménagement ont permis de mettre en évidence des traces du passé de la ville. Ces opérations ont été menées par des archéologues de l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives.
En janvier, d’importants terrassements ont été réalisés rue Rambuteau en vue de la création d’un ensemble immobilier. Ces travaux ont été précédés de la démolition des anciennes usines Combier et de l’hôtel du Charolais. Si les sondages archéologiques n’ont pas livré de traces d’occupation antiques ou médiévales dans ce secteur, l’observation de la coupe de terrain à l’arrière de l’hôtel détruit a révélé une histoire bien plus ancienne.
Dans cette partie de la ville, le sous-sol est constitué de lœss. Il s’agit d’épaisses couches constituées par des sables très fins. Ces sédiments ont été déposés là par les vents du nord très puissants à la période glaciaire, il y a plus de 12000 ans, à l’époque où les chasseurs Cro-Magnon installaient leurs camps de chasse à Solutré. A cette période le paysage était une steppe froide parcourue par des troupeaux de rennes, de chevaux ou de mammouths. Au sommet de cette séquence géologique, les restes d’un paléochenal, c’est-à-dire un passage d’eau où ce sont déposés des sables et des graviers bien plus grossiers, éléments transportés par l’eau qui rejoignait la Saône par lce que nous appelons aujourd’hui le vallon des Rigolettes. Ces traces témoignent des phénomènes climatiques qui se sont produits à la fin de la dernière glaciation, il y a quelques 10000 ans.